Exposition – Août-Septembre 2015 “Alaric forever”

 

Une exposition rassemblant 4 artistes dont 3 de Fontcouverte (Françoise LangloisJean-Louis Bigou et Christophe Barcella) et une artiste de Montréal (Constance Lamarche).
L’Alaric est un vrai roman en soi, un livre ouvert qui nous informe sur la vie géologique de ce coin des Corbières, sa faune et sa flore, ses mythes et légendes, l’histoire et la vie des hommes jusqu’à nos jours.

En résumé, on peut trouver dans cette montagne de riches sources d’inspiration pour l’humain et a fortiori l’artiste, tout comme ces monts emblématiques et mystérieux célébrés dans d’autres cultures (on pense au Fuji Yama des Japonais, à l’Ayers Rock des Aborigènes d’Australie, au Mont Royal des Montréalais, etc…). Lors de cette exposition, les 4 artistes proposeront une lecture contemporaine originale de cette montagne et de son paysage. 4 regards différents en lien avec la magie du lieu qui surplombe le village de Fontcouverte. 4 recherches artistiques sur le même sujet.

De plus, pendant tout le mois de septembre, les visiteurs de l’exposition pourront utiliser un espace créatif réservé pour partager leurs points de vue et impressions sur l’Alaric…Et dès le début du mois d’octobre, ne manquez pas de découvrir les créations des visiteurs sur notre site.

Vernissage 2015

Constance Lamarche– les démarches autour d’Alaric

Intimiste, Constance Lamarche aime voyager en solo par monts et par vaux, sortir du cadre, courtiser l’inconnu, dans un univers parfois insolite, jusqu’à trouver l’âme de son sujet. Dans le cadre de cette exposition à Fontcouverte, son projet pourrait s’intituler « Jouer dans la cour du soleil ! » Graviter autour d’une lumière blonde pour oublier les ciels d’un hiver québécois glacial.

Pour elle, le sud de la France évoque d’emblée le soleil, la couleur, les arômes, la douceur de vivre et bien sûr le rêve. Afin de saisir la richesse de la montagne d’Alaric, elle adopte une approche éclectique qui lui permet de l’apprivoiser et de l’interpréter sous différents angles. Nourrie d’images et de légendes fragmentées, elle pose un regard métissé sur cette gigantesque sculpture minérale, sans doute en résonance avec ce que le Mont-Royal, « sa » montagne urbaine lui inspire.

Son approche se déploie en trois temps, représentés par autant de séries d’œuvres commentées : une envolée irrésistible au pays de l’imaginaire, une descente dans les profondeurs terrestres et une remontée à la surface. La montagne à la croisée des rêves donne naissance à dix estampes numériques présentées dans un coffret. En tandem avec la beauté magnétique des paysages, cette série témoigne de la vision bucolique de ce coin de pays qui l’émerveille. Revenir à la montagne propose une exploration « archéologique » au cœur de l’Alaric aux teintes crayeuses et à l’univers fossilifère, mettant en scène une mosaïque de neuf carrés assortis de trois estampes numériques.

Par analogie, sa plume la conduira en terre d’ombre, dans les souterrains de l’âme. Car si les fissures, les crevasses et les torrents murmurent l’histoire de la montagne, les fractures, les rides et les larmes marquent chez l’être humain lepassage du temps. Une montagne tissée de légendes regroupe treize tableaux et annonce un retour à la lumière, tout en textures et en couleurs. Une rencontre franche avec la matière, un corps à corps avec une forteresse vivante esquissé en abstraction suggestive.

Cette dernière série puise dans les souvenirs de la voyageuse des bribes évocatrices de son incursion vagabonde en terre occitane. Création triptyque inspirée de séjours à Fontcouverte et produite à l’orée du Mont-Royal, au Québec, cette aventure artistique est en soi un voyage. Soutenue par son imaginaire foisonnant, Constance a tenté de saisir l’essence et les vibrations de la matière, et ses échappées s’accrochent aux rochers nimbés de fantaisie et de mystère. Une contribution québécoise pour honorer la montagne d’Alaric et l’Aude, l’écrin qui la magnifie.

www.constancelamarche.com

 

D'olive et de lavande Perspectives Symphonie achevée Tourmente

Quelques tableaux de Christophe Barcella 

 A jamais, éternellement, immuablement…

La  Montagne  d’Alaric  étire  ses  falaises de  calcaire  dans le paysage  comme  une  île  mythique  perdue au  milieu  de  l’océan. Petit   monde   insulaire que   bien   peu   connaissent   malgré saprésence   imposante   mais   qui   laisse   ressurgir   des   bribes d’histoires à mesure qu’onle foule etle fouille. Son territoire est fertile en   éléments   topographiques   remarquables   par   leur schématisme.  Les serres/serrats (collines  allongées)  enlacent ravins,  combes etmourrels  (collines).  Les crès  (crêtes)  acérées encerclent  les  larges camps  (champs).  Les  ruisseaux et  les fonts/fonds (source) achèvent de nourrir ce monde désertique. Latoponymie si   fantaisiste   de   ces   lieux   témoigne   aussi   de l’histoire,  des  mythes,  légendes et  influences  des  différentes civilisations   ayant   laissé   leurs   empreintes   dans la   région   : cultures de  l’âge du  bronze,  celte,  gallo-romaine,  wisigothique, occitane… A lui seul, l’Alaric est la quintessence des échanges etdialogues  perpétuels  dans ce  riche  écosystème,  fécond  héritage millénaire dela  terre,  du  ciel,  de la  flore,  de la  faune et  de l’humain.

C’est en gravissant les sentiers de caillasse, les ravines argileuses, les  combes  verdoyantes et  les  ruisseaux  asséchés que je  pris conscience  d’évoluer  dans un  fascinant  labyrinthe  naturel,  une spirale infinie. Le format circulaire des toiles (tondo) s’est imposé à   moi   d’emblée,   comme   une   intuition   précédant le   travail artistique. Le cercle ne connaissant ni début ni fin, ni direction ni orientation, il  brouille  tout  repère  axial,  horizontal et  vertical. Plus de ligne d’horizon, plus de ligne de crête qu’un châssis carré ou  rectangulaire  aurait  pu  inspirer.  J’ai  tourné en  rond, au  sens propre  comme au  sens  figuré,  pendant  quelques  semaines  avant que la contrainte technique ne devienne  finalement  source d’une immense  liberté. Du  jeu  avec la  topographie delà  montagne, du mélange de textures rocheuses et de pigments d’origine minérale et du travail simultané de ces 11 tondi a émergé un corpus où selisent  les  traces,  signes,  reliques et  mémoires  millénaires  laissés depuis la naissance de l’Alaric sous la Mer des Corbières peuplée de coraux et de mollusques jusqu’à l’influence de l’humanité sur le territoire.

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Quelques tableaux de Françoise Langlois

L’Alaric De loin, ton corps venu du fond des temps, comme un cétacé pétrifié dans le chambardement géologique.  De près, crapahuter sur tes flancs pierreux, me perdre dans tes dessous boiseux. Imaginer ceux qui vivent dans ton énorme ventre, jusqu’au plus minuscules racines et coquillages comme avalé lorsque tu vivais dans les eaux. Dire que tu as une vie propre, transporteur d’histoires à travers les airs, les eaux et la terre.                                                                                         Forever cher Alaric

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Quelques tableaux de Jean-Louis Bigou

J’ai toujours été intéressé par l’art et la création. J’ai commencé jeune par la sculpture sur bois avant d’essayer le dessin et la peinture, mais c’est la photographie qui a rapidement occupé mon espace créatif.
 
J’ai travaillé dans ce domaine plusieurs années en duo avec Guylaine Gilles et nos photos ont fait l’objet de nombreuses expositions et publications.
 
Inspiré par les vitrines peintes en blanc des magasins fermés, j’ai commencé à peindre sur verre au début des années 90. J’ai continué cette activité en alternance avec la photographie jusqu’à l’an 2000, date à laquelle j’ai arrêté définitivement cette dernière.
 
Depuis, c’est essentiellement autour de la peinture sur papier, sur bois
mais surtout sur verre que tournent mes pratiques artistiques.
 
Mes peintures sont représentées par :
La galerie de l’étang d’art à Bages
La galerie Tokade à Toulouse
L’Art dans le Ruisseau à Conilhac

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Suite à notre vernissage, voila l’ article dans le Midi Libre

Midi Libre 100915